« Le Rossini » ou le meilleur rapport qualité-prix de la capitale

S’il y a bien un resto de la scène bruxelloise dont on ne parle pas assez, c’est le Rossini. Rapport qualité-prix réellement imbattable.

Flanqué à côté de l’Hôtel Métropole de la place De Brouckère, le Rossini est ouvert depuis environ deux ans et séduit par ses assiettes parfaitement exécutées, son service si chaleureux et sa cave vitrée, terrain de jeu du propriétaire qui conseille à merveille parmi une cent-cinquantaine de références, dont plusieurs hors des sentiers battus.

Sorti tout droit des cuisines du « patron » Jean-Pierre Bruneau, Bogdan Streinu balance une cuisine toujours juste et goûtue. Drillé par un mentor qui a longtemps affiché trois étoiles, sans jamais lésiner sur la qualité, ni sur les cuissons. Le chef, du haut de ses 33 ans, propose des menus trois services de haute volée à 45 euros (ou cinq services à 60 euros). Grâce à une visite hebdomadaire au marché matinal, il change sa carte toutes les deux semaines – le lunch, lui, est nouvellement affiché toutes les semaines -, mais les classiques restent. Les croquettes crevettes faites maison – bisquées et safranées – et le tournedos Rossini demeurent tels une jolie fleur qui ne fane jamais.

En soirée, la trentaine de couverts est normalement accueillie et cajolée par Andréa, qui, même masquée, dévoile des yeux souriants tout au long du repas. Mais la famille Streinu va bientôt s’agrandir:on devra donc temporairement se passer de l’hôte de ces lieux. Mais ça roule toujours: on se sent bien dans un cadre verdoyant bien que distingué, et on déguste. Toutefois, il faut l’avouer, au Rossini, on prend son temps, et on recommande bien volontiers un breuvage pour accompagner le temps suspendu.

Quelques mises en bouche pour bien démarrer, et nous voilà partis pour un déluge de « mmmh » et de « waaaw ». Le Carpaccio de saint-Jacques à la betterave était frais et équilibré, les croquettes aux crevettes sont toujours croustillantes et bourrées de crevettes comme on aime mais on se rappellera comme d’hier du pâté en croute proposé par le chef l’an dernier, un petit joyau de la cuisine française qu’on aime retrouver de temps en temps.

Le tournedos Rossini, pour poursuivre, est conséquent mais magnifiquement exécuté. Période de gibier oblige, les cuissons des canard sauvage (au barbecue), faisan, lièvre, marcassin, biche et autre perdreau de la maison W&H de Buggenhout, fournisseur de la Cour, sont tout simplement parfaites.

Avant de conclure, il ne faut pas passer à côté de l’assortiment de fromages sélectionné en collaboration avec la Fruitière et accompagné de pain maison. Les desserts aussi font mouche; le « tout chocolat noir » bien qu’intense est aérien. Et enfin, rien n’égale l’un des meilleurs Irish Coffee de la capitale: un deux couches maîtrisé qui mettra tout le monde d’accord, même les plus intransigeants partisans du classico trois couches.

Le Rossini, c’est ce genre de bonne adresse que l’on retrouve habituellement au fin fond d’une campagne et qui propose des supers assiettes avec des produits épatants pour trois fois rien; en somme, une vraie maison gastronomique, mais en plein coeur de Bruxelles.

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